Vous avez entendu parler de la pollution atmosphérique ces derniers temps… Mais connaissez-vous la pollution de l’air intérieur ? Nous passons entre 80% et 90% de notre temps dans des environnements confinés (logements, bureaux, véhicules). L’air de ces locaux est, bien souvent, trop peu renouvelé et peut engendrer, à plus ou moins long terme, un risque pour notre santé. Le coût annuel des effets sur la santé est estimé à 19 milliards d’euros[1]. Heureusement, des solutions existent ! Voyons tout d’abord ce qu’on appelle Qualité de l’Air Intérieur (QAI).

Quels polluants peut-on trouver dans son logement et d’où viennent-ils ?

La QAI s’évalue selon la présence de polluants dans l’air d’un logement. Trois types de polluants sont à distinguer :

  • Des agents chimiques

Il s’agit de composés chimique de synthèse capable de se volatiliser dans l’air ambiant et pouvant ainsi porter atteinte à notre santé. On peut ainsi citer :

–          les Composés Organiques Volatiles (COV) provenant de produits d’entretien, de matériaux de construction et du mobilier (peinture, vernis, colles, moquette, carrelage, nettoyants, tissus neufs),

–          les oxydes d’Azote[2] (NOx), provenant de la combustion des énergies fossiles (transport, industries, appareils à gaz),

–          le monoxyde de carbone (CO) provenant d’appareils de combustion mal raccordés,

–          le dioxyde de carbone provenant principalement de notre activité,

–         l’ozone provenant de l’atmosphère ou dans de moindre mesure d’appareils électrodomestiques.

  • Des agents physiques

Il s’agit d’éléments pouvant porter atteinte à notre santé de par leur caractéristique physique. On peut donner comme exemples :

–          des particules fines provenant de l’air extérieur (industries, transports) ou de nos activités (cuisson d’aliments, tabagisme, combustion d’appareils de chauffage),

–          fibres naturelles (isolant à base de laine végétal, animal) ou artificielles (isolant minéral à base de laine minérale, amiante).

  • Des agents biologiques

Les agents biologiques sont des micro-organismes se développant sur les revêtements intérieurs (moquettes, murs, matériaux d’isolation, …) tels que :

–          allergènes (animaux domestiques, blattes, acariens),

–          moisissures (causé par une importante humidité et un manque de renouvellement d’air),

–          bactéries.

L’observatoire de la qualité de l’air intérieur (OQAI) a classé ces polluants selon leur risque pour la santé à court terme, à long terme et leur fréquence d’apparition dans les logements. On retrouve en tête de ce classement, le formaldéhyde et le benzène qui sont des agents chimiques. Vous pouvez consulter les détails de cette étude dans la rubrique « Polluants prioritaires » sur :

 http://www.oqai.fr/ObsAirInt.aspx?idarchitecture=182&item=184&indice=1.

Que faire pour améliorer la qualité de l’air intérieur de son logement ?

Pour commencer, il faut savoir que certains polluants peuvent avoir une concentration jusqu’à 15 fois plus élevée à l’intérieur qu’à l’extérieur. Le plus important et le plus simple est d’aérer son logement. En ouvrant les fenêtres 10 minutes par jour, on renouvèle l’air de son logement et on diminue le niveau de pollution. Veillez néanmoins à éteindre le chauffage durant ces 10 minutes.

De plus, une ventilation permet d’assurer une circulation de l’air dans un logement de façon continue. Veillez donc à ne pas obstruer les entrées d’air sur les fenêtres ni les bouches d’extraction et à les nettoyer régulièrement. D’autre part, une ventilation efficace permet de garder un bâtiment en bon état en évitant des problèmes d’humidité et de moisissures sur les parois.

Enfin, certains éléments de construction, de mobilier, de bricolages et d’entretien émettent des polluants dans l’air intérieur (les COV notamment). Il est possible d’agir à la source en choisissant des produits plus sains. Ainsi, depuis le 1er janvier 2012[3], une majorité de ces éléments sont munis d’une étiquette d’émission indiquant le niveau de rejet dans l’air : de A+ (très faibles émissions) à C (fortes émissions).

D’autres produits portent un écolabel public (Ecolabel Européen, Ecolabel Nordique, Ange Bleu) signalant ainsi que ceux-ci limitent leur impact sur l’environnement.

Retrouvez d’autres conseils et astuces dans le guide de l’ADEME « Un air sain chez soi » : http://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/guide-pratique-un-air-sain-chez-soi.pdf
Sources